Comment le déferrage influe-t-il sur la performance d’un cheval ?

Il est courant d’entendre que les chevaux déferrés sont plus performants, et que c’est la raison pour laquelle les entraîneurs choisissent parfois de déferrer leur cheval.
Confrontons cela à l’épreuve des statistiques.
La période d’analyse porte de octobre 2012 à avril 2019, pour un total de 100 013 courses.
39 144 courses dans cette période font courir au moins un cheval déferré, que ce soit des antérieurs (notés ici A) , des postérieurs (notés ici P) , ou les 2 (notés ici AP). Ce sont nécessairement des courses de trot attelé ou monté, seules disciplines ou le déferrage est possible. Plus de 548 000 chevaux sont ici analysés.
Etudions pour chaque type de déferrage (AP, P, A, ou ND pour Non Déferré) les pourcentages de cas où les chevaux sont victorieux, placés, ou à l’arrivée (parmi les 5).
Les résultats sont les suivants :

Les chevaux déferrés des 4 (antérieurs et postérieurs) sont plus souvent victorieux, placés et à l’arrivée que les autres chevaux. Viennent ensuite très près les chevaux déferrés des postérieurs uniquement, puis avec un net écart les chevaux déferrés des antérieurs uniquement. Les chevaux non déferrés sont eux les moins performants.

Il y a donc un lien réel entre déferrage et performance, même si le déferrage reste une décision de l’entraîneur, car le ferrage aide également à l’équilibre et au confort du cheval.
L’analyse ci-dessous des rapports moyens SG et SP offline (les résultats sont similaires en online) confirme d’ailleurs que les chevaux déferrés sont plus joués que les autres, signe que les parieurs sont bien au fait de l’influence du déferrage sur la performance :